Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Un monde d'avance 81 (Tarn)

16 juillet 2009

Benoît HAMON porte son analyse dans libération

INTERVIEW DE BENOIT HAMON AU QUOTIDIEN LIBERATION.

Ces jours-ci, nombre de socialistes lancent ou relancent leur club ou leur

courant. Pourquoi un tel degré de fragmentation?

« Chacun des initiateurs de ces clubs présente son initiative comme la pierre

angulaire de la reconstruction du PS... » Cliquez ICI pour lire la suite

Publicité
Publicité
16 juillet 2009

Benoît HAMON sera dans le tarn

Benoît HAMON sera dans le Tarn le 5 septembre 2009,

Benoît Hamon a accepté notre invitation pour dans un premier temps se rendre à GRAULHET (vers 15 heures) où se tiendra un débat public sur la nécessité du rassemblement de la gauche, autour d'un projet politique à élaborer avec les forces de gauches.(Ouvert à la population, en présence des représentants des partis politiques ,des intellectuels, des syndicats, des associations).

Benoît participera également le samedi soir au repas républicain ouvert au public organisé à l'occasion du 150 eme anniversaire de la naissance de Jaures à CARMAUX par le section. (En présence notamment de Martin Malvy)

jaures


S'inscrire impérativement et au plus tôt au banquet républicain auprès de Sylvie Bibal, secrétaire de section de Carmaux à l'adresse sylviebibaldiogo@orange.fr

24 juin 2009

UNIVERSITES DE RENTREE UN MONDE D'AVANCE

Universités de rentrée

25.26.27 septembre à Port d’Albret

Les universités de rentrée Un monde d’avance se tiendront cette année à Port d’Albret, Vieux-Boucau, dans les Landes.

Alors que le scrutin des européennes est un échec pour le PS, il exprime également une stabilité du rapport de force droite/gauche en comparaison avec les scores de 2004. Les voix se sont en fait redistribuées au sein même de l’électorat de gauche mettant à mal la place centrale du PS comme principal parti d’opposition. Cet avertissement appelle une dynamique de rassemblement de la gauche qui permette de nous dépasser dans un but de reconquête du pouvoir lors de l’élection présidentielle. Cette perspective est la seule qui permette de redonner du souffle aux militants et aux sympathisants de gauche, las des impasses dans lesquelles nous les avons menés.

Dans une période de crise, traduction d’un modèle à bout de souffle, nous devons être ceux qui travaillent à un nouveau paradigme pour la gauche, boussole pour l’ensemble des forces de progrès. Nos universités seront le point de départ de cette refondation. C’est par ce travail de rassemblement, de confrontation de nos projets, de débats sans préalables avec la gauche politique, sociale, syndicale et associative que nous souhaitons reconstruire une perspective majoritaire en phase avec les mouvements de la société.

Ces universités sont ouvertes à toutes les familles de la gauche qui partagent cet objectif.

Nous vous invitons à être nombreux lors de cette étape essentielle de la reconquête pour mener à bien cette tâche.

Télécharchez vite le bulletin d'inscription et le programme en cliquant ici

ainsi que le programme détaillé en cliquant ici

23 juin 2009

Pour une gauche décomplexée

21 juin 2009

Bulletin de liaison d'un monde d'avance

Publicité
Publicité
21 juin 2009

Discours de Gérard FILOCHE au Conseil National

Bonsoir

je voudrais d’abord dire à Pierre Moscovici qui parlait des « accords techniques » au Parlement européen avec Barroso que c’est à cause de tous ces « accords techniques » d’avant-hier si le PSE a perdu hier. C’est à cause de son accord avec la droite si le SPD a perdu hier. Il y avait en Allemagne une majorité de gauche SPD, Verts et Die Linke mais le SPD a choisi de ne pas la concrétiser et de diriger avec Angela Merkel… Cela l’a fait s’effondrer le 7 juin et ce sera pareil aux élections de septembre 2009. La troisième voie, l’alliance avec le centre ou la droite, c’est perdant partout. Ce 7 juin 2009, c’est la mort de la troisième voie, c’est la mort du blairisme ! Nous vivons dans un affrontement entre Europe de droite et Europe de gauche, pas dans des combines, pas dans des voies intermédiaires, ni des « compromis techniques ». Pendant la campagne électorale, le PSE n’a pas été un atout mais un boulet. C’était un boulet que de n’avoir pas de position claire contre le Traité de Lisbonne et c’était un boulet de n’avoir pas un candidat contre Barroso. Alors on s’est fait tacler !

Je suis venu à ce Conseil national en lisant sur internet Vincent Peillon qui appelait à la “rénovation du dispositif” et Malek Boutih qui appelait à la “démission” de Martine Aubry : mais là n’est nullement la question. La question n’est pas de remettre le bazar, la question est d’approfondir la voie qui est sortie du congrès de Reims. Car ce n’est pas de « technique » dont nous avons besoin ! Bien sûr on peut améliorer, compléter encore et encore la direction de notre parti, mais ce n’est pas un problème de structure, ni d’instance, ni de fonctionnement, de courants, de thérapie de groupe, ni de dirigeants, qui se pose à nous, c’est un problème de ligne politique.

IL FAUT ALLER A GAUCHE !

J’entends dire qu’il faudrait une nouvelle génération : mais il vaut mieux des sexagénaires expérimentés bien à gauche, que des quadras fringants qui jouent les coqs droitiers. Ce que nous demande le peuple c’est d’être plus à gauche. Comme dans le film italien où Nanni Moretti, dans sa cuisine, écoute D’Aléma sur son écran de télévision et qui l’interpelle : « - Mais dis nous quelque chose de gauche, D’Aléma, dis nous quelque chose de gauche ! ». Il y a des millions de gens, chez nous, quand ils entendent le PS, qui pensent pareillement.

Bien sûr, je suis pour une « maison commune » de toute la gauche, comme l’ont dit Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, et Martine Aubry avant moi, je suis pour un front de TOUTE la gauche, pour qu’on y oeuvre de toutes nos forces et dés maintenant, unité de la gauche (et pas avec la droite, pas avec le Modem !). Sans unité de la gauche rien de grand ne peut se faire.

Mais pour cela il faut qu’on ait une orientation de gauche. Il faut dire des choses précises sur le fond, sur le Smic et les salaires, sur la sécu, (contre la loi Bachelot, la T2A, les complémentaires, les “patrons”, il faut démocratiser l’hôpital pas le caporaliser) sur les services publics, sur le contrôle des licenciements abusifs, sur le droit du travail. Pas des mots, pas des slogans, pas des généralités sur nos « valeurs » et sur « le social », Inutile de crier « social, social » comme des cabris s’il n’y a rien dedans ! On avait gagné 30 % des voix en juin 2004 parce qu’on défendait UN Smic européen aligné sur le haut, et une Europe des 35 h, pourquoi ne l’a t on pas défendu contre l’Europe des 65 h qu’a voulu imposer Sarkozy ? Car lorsqu’il y a 1 million de chômeurs de plus, l’urgence est de réduire la durée du travail sur la semaine et sur la vie… de défendre la retraite à 60 ans et pas « le travail des seniors ». Je viens d’entendre Manuel Valls dire ici qu’il faut parler des retraites, de leur financement, de la durée de la vie, qu’il faudrait « être lucide », mais pour Manuel Valls, la “lucidité”, en fait c’est qu’il est pour la retraite par points du Medef à 63 ou 65 ans sans oser le dire… et il a raison de ne pas le dire parce que chaque fois qu’il parle dans ce sens il nous fait perdre des voix ! Il rend impossible l’unité de la gauche, car celle-ci ne peut se faire sur une ligne droitière ! La crise est ravageuse, on retourne vers un énorme chômage de masse, le niveau des salaires est misérable. Il faut faire des propositions hardies précises pour un Smic à 1600 euros, pour revenir aux 35 h pour tous, et à la retraite à 60 ans, redistribuer le travail et les richesses massivement, pour une économie mixte, où le service public l’emporte.

Manuel Valls dit que les « petits partis de gauche qui défendaient une ligne de gauche n’ont pas fait recette moins que les écologistes plus modérés ». Mais c’est normal, die Linke, même avec le meilleur programme possible, ne gagnera ni en France, ni en Allemagne, ce n’est pas un « aiguillon » qu’il nous faut, CE QU’IL FAUT C’EST QUE LES GRANDES IDEES DE GAUCHE SOIENT DEFENDUES PAR UN GRAND PARTI DE GAUCHE CREDIBLE SI ON VEUT QU’ELLES FASSENT RECETTE ! Ce ne sont pas des petites formations qui convaincront notre peuple de s’enthousiasmer pour une grande politique antilibérale, c’est un grand front de gauche où les socialistes ont (encore) le rôle clef. Mais faisons le, vite, sérieusement, car sinon le rôle clef ce sera encore la droite qui le jouera. Quant au vote prétendu modéré qui serait celui qui s’est porté sur les verts, lisez le bien, car il y a José Bové, Eva Joly et pas seulement le libéral Cohn-Bendit, il ne peut y avoir d’écologie sans social, nul ne peut sauver la banquise sans nous sauver des banquiers d’abord !

Ceux qui disent que le Parti socialiste est mort, mourant, langue morte, devraient réfléchir : nous dirigeons 20 régions sur 22, deux villes de plus de 3500 habitants sur trois, 61 % des départements, il a 18 mois en mars 2008 nous avons eu 51 % des voix au deuxième tour, une majorité nette (sans le Modem). En 2004, nous avons gagné les régions parce que, en 2003, nous avions lutté fortement contre Chirac-Raffarin, contre la loi Fillon sur les retraites, parce qu’au Congrès de Dijon, nous avons proclamé que nous abrogerions la loi Fillon sur les retraites, et les Français étaient opposés à près de 70 % à cette loi, et ils ont voté massivement pour nous en mars 2004.

Mais je vous le prédis : pour gagner les régionales de 2010, il faut une ligne nationalement de gauche. Les régions ne se gagneront pas dans les régions ! Je le répète fortement : les régions ne se gagneront pas région par région… ce sera une confirmation ou un basculement global.

Si certains ne comprennent pas cela et jouent des cartes locales différentes, il y aura des déconvenues ! Cela se jouera sur des questions politiques centrales, sociales, pas sur des questions techniques de gestion régionale ! Les 20 présidents de région n’ont pas été élus sur leur charisme personnel mais sur une vague rose politique et nationale ! Pour renouveler cette victoire, il faut ALLER A GAUCHE. C’est pas difficile à comprendre, à regarder le triste tableau du PSE, archi-modéré, et son effondrement. C’est pas de la modération qu’il faut, c’est de l’audace, de l’élan à gauche. Si on n’en tire pas cette leçon politique, on continuera à passer à côté des salariés, et des jeunes qui se sont massivement abstenus le 7 juin, on passera encore à côté du mouvement social, ce sera comme les européennes et on pleurera encore SI ON NE VA PAS A GAUCHE VRAIMENT !

21 juin 2009

Discours de Benoît Hamon : "LE DEVOIR D'ENGAGER UNE NOUVELLE ETAPE HISTORIQUE"

Cher-e-s Camarades,

Tout à l’heure, un camarade, me prenant par le bras, me disait « je suis social démocrate et je pense que ton discours a trop déporté le parti sur la gauche, ce qui explique que tant de voix se soient déplacées des socialistes vers les verts.»

Je me demande parfois pourquoi on ne se respecte pas davantage, pourquoi on s’inflige ce type d’analyse grossière et pourquoi on ne regarde pas la réalité de notre échec collectif en face. Je me demande pourquoi, alors qu’on vient d’enregistrer un échec, après trois défaites successives à des scrutins nationaux, on en est encore à penser que, dans la bataille de l’interprétation, il y a encore une petite place à gratter, une petite victoire à emporter. Je me demande pourquoi on en est encore à essayer d’enfoncer un peu plus les uns pour se renforcer un peu plus soi-même. J’en prends ma part, je n’ai jamais prétendu être exemplaire mais je pense que ce qu’on attend de nous, à l’issue d’une campagne difficile, c’est que nous nous respections. Nous appartenons à une grande formation politique qui mérite, à défaut de s’aimer tous, le respect.

Je voudrais remercier tous ces militants qui, dans une campagne qui n’était pas facile parce qu’on ne nous aura rien épargné, ont mis leur orgueil et leurs états d’âme dans leur poche. Je remercie ces camarades qui ont décidé de faire campagne pour le PS, certains avec beaucoup d’engagement et d’envie et d’autres simplement par devoir parce qu’il fallait travailler pour le parti.

Je voudrais dire en quelques mots ce que je vois à l’issue de cette élection. Nous avons obtenu 2,1 millions de voix de moins qu’en 2004. L’extrême gauche en a recueilli 600 000 de plus et les Verts 1,5 million de plus, soit 2,1 millions au total. Il y a sans doute des voix qui se sont éparpillées ailleurs mais pour l’essentiel c’est au sein de la gauche que les voix se sont redistribuées. La question qui nous est donc posée aujourd’hui c’est de savoir comment il se fait que les classes populaires ne votent plus pour nous et pire, qu’elles aient pris l’habitude de ne plus venir voter. Si on veut préparer 2012, il va falloir d’abord savoir régler cette question là dans les trois ans qui viennent. C’est une question centrale.

Objectivement, la sociale-démocratie européenne - nous le disons tous avec nos mots – n’en finit pas d’être en crise. C’est même de ses rangs qu’est venu le principal argument qui nous a mis à genou, au début de la campagne. Certains pensaient d’un côté qu’il fallait faire campagne, parler de la crise économique et sociale et offrir des solutions et de l’autre que Barroso devait rester président de la commission. Les choses, hélas, ne changent pas beaucoup.

Pour cette législature, nous n’aurons, je crois, que 157 euro-députés socialistes. J’observe que les pays dans lesquels nous avons fait un bon score étaient ceux où le débat était le plus clivé. J’observe que là où les camarades ont gouverné en coalition, là où ils s’étaient considérablement recentrés, là où les sociaux démocrates ont mis plus de temps à tirer les leçons de la crise que les libéraux, ils ont connu des échecs comparables ou pires que celui que nous connaissons de notre côté. Quand Mme Lagarde demande que les déficits liés à la crise soient mis de côté, qui s’oppose à cela ? Deux socialistes européens. D’un côté Joaquin Amunia commissaire des affaires économiques et monétaires issu du PSOE et le ministre des finances allemand Peer Steinbrück du SPD. Ce sont des camarades, qui sur la question du pacte de stabilité et de croissance qui - alors que Mme Lagarde ne peut pas être suspecte d’une grande conversion sociale et régulatrice - défendent l’orthodoxie libérale. Cette crise de la sociale démocratie existe, ne soyons pas dans le déni. Ne soyons pas dans le déni parce que cette crise explique aussi pourquoi certaines thèses que nous avons défendues ensemble au sein du Parti socialiste européen - quelque soit notre appartenance à un courant ou à un autre - n’aient pas été entendues.

Nous avons deux tâches historiques : préparer demain la manière dont la gauche socialiste française va reconquérir le pouvoir et préparer la refondation de la sociale démocratie européenne.

C’est pour ça que je pense que la réponse à ce que nous venons de vivre ne peut pas être une affaire de design, de mode, de changement de dispositif. La réponse ne peut pas être de refaire ce que nous avons trop souvent fait : changer un peu le discours, changer tel camarade par un autre et espérer que tout ira mieux. Le problème que nous avons, cher-e-s camarades, c’est que nous ne faisons plus envie et même lorsque nous disons des choses intéressantes, les gens ne croient plus en nous. Sur les marchés, lors des porte-à-porte, en campagne, on nous demandait ce que nous ferions de si différent par rapport aux libéraux. Et quand on arrivait à faire des propositions, on nous demandait si nous étions capables de gouverner malgré les divisions internes. Nous l’avons tous vécu. Nous n’arrivons pas à incarner une alternative au modèle libéral, ni une alternance. Nous sommes tous responsables de cette incapacité et je ne m’exclus pas de ce constat.

Nous avons tout de même une base, 17 %, qui nous laisse quelques raisons de croire que nous sommes légitimes pour engager une nouvelle étape historique. Tous les partis de gauche ont entrepris une tâche qui est celle de leur propre dépassement : à l’extrême gauche avec la création du NPA, à notre gauche avec la création du Front de gauche, - même si ce parti n’obtient que 31000 voix de plus qu’en 2004, alors qu’à l’époque il y avait un gros vote utile favorable aux socialistes -, et du côté des Verts avec la création d’Europe écologie qui est un dépassement réussi de ce qui était jusqu’ici leur identité.
Il nous revient, aujourd’hui, de nous inscrire aussi dans ce processus de dépassement. C’est ma conviction. Je ne crois pas que ce soit dans un énième rebond interne, autour d’un énième casting différent, que nous arriverons à proposer une alternance et une alternative crédibles au modèle libéral.

Alors comment réussir ce dépassement du PS ? Je pense que nous devons nous laisser submerger par un processus politique qui aboutira à la constitution d’une maison commune de la gauche, - pour reprendre les mots de Martine -, avec trois ingrédients.
Premièrement, le projet. J’observe, d’ailleurs, que tout le monde se pose les mêmes questions à gauche : le rôle de l’état, les régulations possibles au niveau national et international, les protections, les salaires, la répartition capital – travail, la protection de l’environnement, etc. Nous nous posons toutes ces questions de la même manière. Bien que nous ne les hiérarchisions de la même façon, il devrait être facile de réunir autour d’une table les dirigeants politiques et militants des partis de gauche pour en discuter.
Deuxièmement, l’échéance de 2012. Je suis personnellement favorable à un candidat unique de la gauche mais nous devons poser cette question sans préalable et sans imposer un ordre de discussion.
Et enfin avec un seul objectif : nous mettre en situation de battre Nicolas Sarkozy, au nom et avec le soutien des classes populaires et moyennes.

Si nous parvenons à ce dépassement, sans préalable, sans volonté hégémonique, sans dicter nous-mêmes l’agenda, je pense que le PS trouvera là le moyen de se refonder et de redevenir le porteur d’une espérance politique. Je souhaite que nous fixions dès cette semaine cette ambition. Je souhaite que nous proposions publiquement à nos partenaires cette offre de travail commun.

Je vous remercie.

Publicité
Publicité
Un monde d'avance 81 (Tarn)
Publicité
Publicité